Programme de Recherche International
Normandie
Paris Île de France
En février 1913, le Musée national du pays de Galles a organisé "l’évènement artistique le plus important dans l’histoire du pays de Galles", une exposition des peintures qui "doit être un jalon dans le développement artistique gallois". La plupart des soixante-et-une tableaux montrés appartenait aux sœurs galloises Gwendoline et Margaret Davies, qui ont aussi supporté le coût de l’exposition. Les tableaux ont été choisis pour "représenter le meilleur dans l’art du siècle passé" ; selon le catalogue et la série de conférences, c’était "la peinture impressionniste" : "le grand art moderne français". En mettant en valeur la collection innovatrice des sœurs Davis et en célébrant l’impressionnisme, les conservateurs de l’exposition espéraient dissiper "l’apathie générale et le manque de goût artistique" qui avaient longtemps caractérisé les Gallois. Cette intervention s'inscrit dans le nouveau mouvement d'approche à la fois globale et régionale de l’impressionnisme. Elle retrace l’enchevêtrement de l’impressionnisme français avec la politique et le discours nationaliste du pays de Galles au XXe siècle.